Marlène Jobert, née le 4 novembre 1940 à Alger, en Algérie française, est une actrice française, également romancière et conteuse pour enfants.
Marlène Jobert est la fille de Charles Jobert, adjudant-chef, militaire de carrière dans l'aviation, et d'Éliane Azulay, juive d’Algérie originaire de Birkhadem.
Comme Edwige Feuillère et Claude Jade, Marlène Jobert fait des études au conservatoire de Dijon tout en étant élève des Beaux-arts de Dijon. Elle étudie ensuite le drame et l'art au Conservatoire de Paris, gagnant sa vie comme modèle pour photos et figurante dans des productions cinématographiques.
Après quelques engagements au théâtre — en particulier Des clowns par milliers, avec Yves Montand — et à la télévision, c'est grâce à ses rôles sur grand écran qu'elle devient une vedette.
En 1962, elle a un grave accident automobile à Paris sur l'île Saint-Louis, la voiture dans laquelle elle se trouve dérape et sa tête est projetée contre le pare-brise, elle est défigurée. Elle raconte trois ans plus tard: «j'ai cru devenir folle. C'était horrible. Je ne pouvais plus me regarder dans une glace, j'avais une cicatrice de 12 cm. Je pensais ne jamais sortir de ce cauchemar. La chirurgie esthétique m'a sauvé la vie.»
Elle a fait ses débuts à la scène en 1963 et à l'écran en 1966 dans un rôle important avec Masculin féminin de Jean-Luc Godard, où elle joue aux côtés de Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya qu'elle retrouvera par ailleurs dans Les Dossiers de l'Agence O en 1968. En 1967, elle joue aux côtés de Jean-Paul Belmondo et de Geneviève Bujold dans Le Voleur de Louis Malle.
En 1968, le grand public la découvre avec Alexandre le Bienheureux où elle donne la réplique à Philippe Noiret et avec le rôle de Rita dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages que lui confie Michel Audiard; dans ce film, aux côtés de Bernard Blier, Françoise Rosay, André Pousse, elle campe un personnage de jeune femme mutine, dévorée par l'ambition. Guy Casaril lui propose ensuite le rôle principal de son film L'Astragale, d'après le livre homonyme d'Albertine Sarrazin, qui connaît un grand succès au box-office.
Au début des années 1970, elle connaît trois de ses plus grands succès au cinéma comme policière dans Dernier Domicile connu de José Giovanni (avec Lino Ventura), dans le thriller de René Clément Le Passager de la pluie (avec Charles Bronson) et de Jean-Paul Rappeneau Les Mariés de l'an II (avec Jean-Paul Belmondo).
Les metteurs en scène de Marlène Jobert sont alors entre autres Philippe de Broca, Claude Chabrol, Robert Enrico et Claude Lelouch. Dans les années 1970, elle participe avec sa propre entreprise, MJ, à la production de quelques-uns de ses films, comme en 1974 les comédies Juliette et Juliette (avec Annie Girardot) et Pas si méchant que ça (avec Gérard Depardieu). Dans un registre plus dramatique, Maurice Pialat la fait jouer avec Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble (1972) où elle a été particulièrement remarquée. C'est son opiniâtreté qui permet au film, dont le tournage a été retardé par le veuvage de Yanne, d'être mené à bien. ...
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